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Les plantes au 18ème siècle

Dernière mise à jour : 12 mars


Au XVIIIe siècle, la pratique des randonnées devient populaire en France et en Angleterre, cette nouvelle relation avec la nature est attribuée en partie à des œuvres littéraires comme La Nouvelle Héloïse (1761) de Jean-Jacques Rousseau ou encore Les Affinités électives (1809) de Goethe. Cet art de la promenade permet désormais d'apprécier les jardins, qui quant à eux acquiert un statut plus esthétique, avec l'apparition de trompe-l'œil, belvédères ...






PARTIE 1 : Commerce des plantes

Au XVIIe et XVIIIe siècle, le monde était fortement influencé par le commerce mondial, les Européens exploitèrent la culture des plantes tropicales, les plantes commercées étaient également étudiées, on parle ainsi de botanique. Les plantes qui ont suscité le plus d'intérêt étaient initialement les épices, puis les stimulants tels que le café, le thé, le chocolat et le tabac. L'attention s'est petit à petit portée sur les plantes médicinales et les plantes dites "tinctoriales", utilisées pour la teinture.


L'Amérique était le berceau des plantes tropicales, avec notamment le cacao, la canne à sucre ou encore la vanille. Tandis que l'Asie était le principal centre de production des plantations, notamment celles d'épices. Durant cette période, ces continents ont intensifié leurs échanges commerciaux, ce qui a accentué les rivalités et les enjeux entre les différentes puissances coloniales.


Durant les XVIIe et XVIIIe siècles, les plantes cultivées dans les régions chaudes, tels que le cacao et le coton, étaient parmi les plus commercialisées et considérées comme des produits de luxe. Le cacao, en particulier, était très apprécié par les Européens.

En ce qui concerne les plantes médicinales, cela concerne des plantes telles que la camomille, la bourrache, la menthe et le gingembre, mais également quinquina. L'écorce de cette plante était utilisée pour préparer des décoctions visant à traiter les fièvres. En raison de la valeur élevée de ce produit sur le marché, il existait un risque élevé de fraude, et les contrôles étaient rares en dehors de l'Europe.


Et la France ?

Au XVIIIe siècle, la France était la principale puissance importatrice de sucre en Europe, principalement grâce à sa colonie américaine située à Saint-Domingue (maintenant Haïti), dans la mer des Caraïbes. La majeure expansion du commerce des plantes s'est produite au XVIIIe siècle, avec une augmentation significative dans les îles françaises et anglaises. Ce commerce des plantes a créé de nombreux emplois, et les esclaves en Amérique ont principalement travaillé dans les plantations de sucre (45,5%), suivies des plantations de café (18,2%), avec seulement 4,5% pour les champs de coton et 2,3% pour les champs de cacao. Le travail forcé des esclaves a permis aux propriétaires de plantations d'augmenter considérablement leur production, de réaliser d'importants profits et de stimuler le commerce des plantes à une échelle sans précédent. Les esclaves étaient souvent soumis à des conditions de vie et de travail extrêmement difficiles, sans droits ou libertés, et leur exploitation était profondément injuste et inhumaine.


En France, les plantes médicinales étaient particulièrement prisées. Le commerce de ces plantes médicinales était réglementé, et certaines espèces étaient soumises à des contrôles stricts en raison de leur valeur et de leur rareté. Les plantes ornementales étaient également très demandées. Les jardins à la française étaient à la mode, avec leurs parterres géométriques et leurs allées symétriques, et de nombreuses plantes étaient nécessaires pour créer ces arrangements formels. Les roses, les fleurs exotiques et les arbustes décoratifs étaient très appréciés.




PARTIE 2 : Les plantes du 18ème siècle

Il existe différentes catégories de plantes comme les plantes ornementales, médicinales, aromatique et alimentaire. Ce sont ces quatre principales catégories qui motivent le commerce des plantes.


Les classifications botaniques

La découverte d'une grande diversité de la flore représente un événement décisif pour les sciences de la vie au XVIIIe siècle. Les collections rapportées par les missions d'exploration permettent de créer des cabinets d'histoire naturelle et des muséums. Les naturalistes ont pour objectifs principaux, l'identification et la classification des organismes, ainsi que la compréhension de la diversité du vivant. Ils s'efforcent de cataloguer et de regrouper les différentes espèces selon des critères spécifiques, afin de mieux comprendre la variété des formes de vie présentes sur Terre. Cette quête de connaissance vise à documenter et à organiser les informations sur les organismes vivants, en mettant en évidence leurs caractéristiques distinctives et leurs relations évolutives. L'identification et la classification des organismes sont des outils essentiels pour explorer et préserver la biodiversité, ainsi que pour mener des études approfondies sur les interactions entre les espèces et leur environnement.


Au XVIe siècle, les botanistes ont commencé à réfléchir à la classification des plantes, cherchant à établir des groupes naturels en observant leurs similitudes. Les botanistes ne cherchaient plus simplement à classer les plantes de manière empirique en fonction de leur taille, de leur lieu de croissance ou de leurs similarités, mais ils aspiraient à une classification universellement valable. John Ray, botaniste anglais, a proposé un système de classification des plantes basé sur les caractéristiques du fruit, de la fleur et de la feuille. Pierre Magnol était un botaniste français, il a utilisé pour la première fois le terme "famille" en 1689 et a défini 76 familles de plantes. Joseph Pitton de Tournefort, également botaniste français, a classé les végétaux en se basant sur la structure des fleurs et a introduit les notions de genre et d'espèce. Ces avancées ont contribué à l'établissement d'une classification plus rigoureuse et scientifique des plantes.


En Europe c'est la classification du botaniste suédois Carl Von Linné qui est la plus appréciée. Son ouvrage intitulé "Systema naturae", montre un système de classement des plantes divisé en 24 classes en fonction du nombre d'organes mâles (étamines) qu'elles possèdent. Chaque classe est ensuite subdivisée en ordre selon le type d'organe féminin (pistil) présent dans la plante. Cette classification de Linné a été largement acceptée et utilisée en raison de sa simplicité et de sa clarté, et elle a jeté les bases de la nomenclature botanique moderne.


Photo : Extrait de Systema naturae, édition de 1735 (domaine public)   Source : Tela Botanica
Photo : Extrait de Systema naturae, édition de 1735 (domaine public) Source : Tela Botanica

Les plantes les plus commercialisé au 18e siècle

  1. Les épices ont été parmi les premières marchandises mondiales, caractérisées par leur grande valeur en proportion de leur faible volume. Elles ont été les premiers produits à être échangés sur de très longues distances, ce qui a motivé de nombreuses expéditions commerciales. Au XVIIIe siècle, le poivre était l'épice principale. Son commerce, ses marchés et son prix ont fait l'objet de nombreuses études économiques. Son prix très élevé, atteignait 20 à 30 grammes d'argent pour 1 kilogramme de poivre.

  2. Le café s'est fait de plus en plus populaire en Europe au XVIIIe siècle. Les grains de café étaient importés principalement d'Afrique et des colonies américaines, puis torréfiés et consommés sous forme de boissons chaudes.

  3. Le thé principalement originaire d'Asie, était également très prisé en Europe. Il était importé principalement de Chine et d'Inde. Le thé était apprécié pour ses propriétés stimulantes et ses arômes variés. Sa consommation était associée à des rituels sociaux et culturels.

  4. Le tabac provenant principalement des colonies américaines, était une plante largement consommée et commercialisée. Il était utilisé pour la fabrication de cigarettes, de cigares et de tabac à priser. Son commerce était étroitement lié à l'essor de l'industrie du tabac en Europe.

  5. Le sucre était un produit de plus en plus répandu et prisé en Europe. Les colonies sucrières, telles que Saint-Domingue (maintenant Haïti) et les Antilles, étaient des fournisseurs majeurs de sucre.

  6. Le coton était une plante largement cultivée et commercialisée. Les fibres de coton étaient utilisées dans l'industrie textile pour la fabrication de tissus et de vêtements. Les colonies américaines, en particulier les États du Sud, étaient des producteurs majeurs de coton.



Utilisation des plantes au 18e siècle

Au XVIIIe siècle, les plantes étaient utilisées de diverses manières, que ce soit à des fins culinaires, médicinales, industrielles ou esthétiques.

  1. Médecine : Les plantes étaient utilisées dans la médecine traditionnelle. Les herboristes et les apothicaires préparaient des remèdes à base de plantes pour traiter divers maux et maladies. Les plantes médicinales, telles que la camomille, la menthe, le gingembre et le quinquina, étaient utilisées pour leurs propriétés curatives.

  2. Industrie : Certaines plantes étaient utilisées dans l'industrie pour la fabrication de produits. Par exemple, le coton était récolté et utilisé dans l'industrie textile pour la production de tissus et de vêtements. Les plantes tinctoriales, comme l'indigo et le garance, étaient cultivées pour produire des colorants naturels.

  3. Parfumerie et cosmétique : Les plantes étaient utilisées pour leurs parfums et leurs propriétés cosmétiques. Les fleurs, les huiles essentielles et les extraits végétaux étaient utilisés pour la fabrication de parfums, d'eaux de toilette, de pommades et de savons. La rose, la lavande et le patchouli sont des plantes qui étaient principalement utilisés en cosmétique et parfumerie.

  4. Jardins et paysagisme : Les plantes étaient utilisées pour créer des jardins ornementaux. Les jardins à la française et les jardins à l'anglaise étaient en vogue, où les plantes étaient agencées de manière esthétique pour créer des beaux paysages. Des espèces de plantes exotiques étaient importées pour embellir les jardins et montrer la richesse et le goût raffiné des propriétaires. Nous pouvons mentionner les orangeries, qui étaient populaires parmi les aristocrates et les riches propriétaires terriens de l'époque, qui utilisaient ces structures pour abriter leurs collections d'agrumes, notamment des orangers, des citronniers et des pamplemoussiers. Les orangers étaient considérés comme des plantes précieuses et luxueuses, et leur présence dans les jardins était souvent un symbole de statut social élevé. Les orangeries du XVIIIe siècle étaient souvent situées à proximité des résidences principales, comme des châteaux ou des manoirs

  5. Alimentation : Les plantes étaient utilisées comme ingrédients alimentaires. Les légumes, les fruits, les céréales et les herbes aromatiques étaient cultivés et consommés comme nourriture de base. Les épices, telles que le poivre, la cannelle et le gingembre, étaient utilisées pour rehausser les saveurs des plats. Le sucre extrait de la canne à sucre était un édulcorant couramment utilisé.


Au 18ème siècle, de nouvelles plantes commencent à être découvertes. C'est à cette période que la pomme de terre commence à être largement consommée en France. Comparée au blé, elle présente un rendement plus élevé, permettant de nourrir cinq fois plus de personnes sur une même surface.

Les herbiers :

Au XVIIIe siècle, les herbiers ont joué un rôle essentiel dans l'étude et la préservation de la flore. Les herbiers sont des collections de plantes séchées. Ils servent à documenter et à conserver les spécimens végétaux pour des fins scientifiques. Ils ont joué un rôle essentiel dans l'identification et la description des plantes, ainsi que dans l'avancement des connaissances botaniques.


Au cours du XVIIIe siècle, les herbiers ont connu un développement significatif. De nombreux botanistes, explorateurs et naturalistes ont entrepris des expéditions à travers le monde pour collecter des spécimens végétaux et les intégrer dans les herbiers. Ils étaient souvent organisés selon un système de classification basé sur la morphologie des plantes, conformément aux avancées de la botanique de l'époque. Les spécimens étaient généralement accompagnés d'étiquettes indiquant des informations telles que le nom scientifique de la plante, le lieu et la date de collecte, ainsi que le nom du collecteur.


Les herbiers du XVIIIe siècle ont également contribué à la diffusion des connaissances botaniques. Ils étaient souvent consultés par d'autres botanistes, chercheurs et étudiants, permettant ainsi la transmission des connaissances et la poursuite des recherches dans le domaine de la botanique. Aujourd'hui, ces herbiers sont précieusement conservés dans des institutions scientifiques et des musées, constituant une source importante pour les études historiques, l'identification des espèces et la recherche sur l'évolution des plantes au fil du temps.


Photo 1 : Herbier Waldersbach 1792, 78 spécimens fixés dans un cahier rongé par des souris, avec comme indication Waldersbach 1792. Source : La Société Botanique d’Alsace Photo 2 : Herbier Loterie – Hieracium aurantiacum, 184 spécimens de très bonne qualité fixés sur un registre de loterie des années 1792/1793. Source : La Société Botanique d’Alsace




PARTIE 3 : Les différents types de jardins


Jardin à la française

Le jardin "à la française" se caractérise par une structure extrêmement organisée, utilisant des lignes et des formes géométriques, la symétrie et la perspective. L'objectif est de maîtriser la nature et d'affirmer la supériorité de l'homme. Ce style représente la forme ancienne et classique du grand jardin d'agrément destiné aux élites. L'élément central des jardins à la française était souvent une grande allée principale, appelée "axe principal" ou "axe de symétrie", qui servait de point de focalisation. Cette allée possédait souvent des éléments tels que des fontaines, des bassins, des statues ou des sculptures. En effet les jardins à la française étaient connus pour leurs bassins, fontaines ou sculptures.


Photo : Jardin de Versailles. Source : www.chateaux-forts-de-france.fr/
Photo : Jardin de Versailles. Source : www.chateaux-forts-de-france.fr/

Jardin à l'anglaise

Au XVIIIe siècle, les jardins à l'anglaise ont fait leur apparition dans d'autres pays européens avant d'être adoptés en France. Un exemple notable est celui du château de Versailles, où le jardin du roi (le jardin du Grand Trianon) est de style français, tandis que le jardin de la reine est aménagé à l'anglaise. Initialement, le jardin de la reine (une partie du jardin du Petit Trianon) était un jardin botanique, mais Marie-Antoinette décida ultérieurement de le transformer en jardin à l'anglaise. Le jardin à l'anglaise, également appelé jardin paysager, a pour objectif de renouer et de se réconcilier avec la nature, qui n'est plus perçue comme hostile. En utilisant des formes irrégulières et sinueuses, il cherche à rompre avec la rigidité des jardins à la française. Ce type de jardin valorise la beauté naturelle et cherche à créer une atmosphère harmonieuse.



Photo : Différence entre un jardin à la Française et un jardin à l'anglaise.  Source : maison-jardin.fr
Photo : Différence entre un jardin à la Française et un jardin à l'anglaise. Source : maison-jardin.fr


Jardin Chinois :

Les jardins chinois en Europe se caractérisent par leur influence orientale et leur esthétique distincte, ils intègrent souvent des éléments architecturaux tels que des pavillons, des kiosques, des ponts en zigzag et des pagodes. Les plans d'eau occupent une place centrale dans les jardins chinois. Ils peuvent prendre la forme de bassins, de lacs ou de cours d'eau sinueux. Les ponts enjambant les plans d'eau sont courbes et asymétriques. Contrairement aux jardins à la française, les jardins chinois privilégient les chemins et les sentiers sinueux.


Photo : Le jardin de la lune régénérée à Berlin-Marzahn en Allemagne, le plus grand jardin chinois d'Europe.  Source : Wikipedia
Photo : Le jardin de la lune régénérée à Berlin-Marzahn en Allemagne, le plus grand jardin chinois d'Europe. Source : Wikipedia



Jardin botanique

Au 18e siècle, l'intérêt pour les jardins botaniques s'accroît considérablement en Europe. Alors que les premiers jardins botaniques ont été établis au 16e siècle, c'est au 18e siècle que leur importance et leur popularité se manifestent pleinement. Ils sont considérés comme une extension des grandes expéditions scientifiques de l'époque, qui ont permis de collecter et de rapporter de nombreuses plantes exotiques provenant de contrées lointaines.


Ces expéditions scientifiques, entreprises dans le but d'explorer et d'étudier la diversité du monde naturel, ont fourni un flot constant de nouvelles plantes à présenter au public. Les jardiniers et les botanistes cherchent à exposer ces plantes nouvellement découvertes dans des environnements contrôlés et soignés, afin de les étudier, de les cultiver et de les présenter au public.


Les jardins botaniques deviennent ainsi des lieux de recherche, d'éducation et de découverte pour les scientifiques, les amateurs de botanique et le grand public. Ils permettent de conserver et de montrer une grande variété de plantes, tant locales qu'exotiques, et jouent un rôle essentiel dans l'acquisition de connaissances sur la botanique, la classification des plantes et leur utilisation.


Au XVIIe siècle, le Jardin des Plantes à Paris est créé pour servir de jardin d'enseignement aux futurs médecins et apothicaires, en mettant l'accent sur les plantes médicinales. Il s'agit d'un lieu dédié à l'observation et à l'étude de la nature.

Le jardin botanique du roi Louis XIII

Le site du Jardin du Roi remplit une fonction d'établissement pédagogique offrant un enseignement gratuit en français dans les domaines de la botanique, de l'anatomie et de la chimie. Il joue également un rôle de centre de recherche en étudiant les différentes variétés de plantes à travers le monde et en cherchant à les acclimater à de nouveaux environnements. Source : L'histoire par l'image




PARTIE 4 : Projet CMN avec expérimentation visiteur au


château Ferney Voltaire.

En collaboration avec le CMN, Farm3 a développé un projet intitulé "conservatoire du végétal" pour sa participation à la cinquième promotion de l'incubateur du patrimoine. Dans le cadre de ce projet, ce sont des plantes utilisées dans l'industrie de la parfumerie au 18e siècles, comme la mélisse et le patchouli, qui ont été cultivées dans nos chambres de culture en climat contrôlé.


À l'occasion des Rendez-vous aux jardins, qui se sont déroulés les 2 et 3 juin au Château de Voltaire dans l'Ain, Farm3 a présenté ces plantes sur place. Des groupes scolaires ont participé à des ateliers visant à les sensibiliser à l'importance du monde végétal. Ces ateliers comprenaient des activités telles que le rempotage et la plantation des plantes Farm3 dans les jardins du château, des jeux de société, la lecture de bandes dessinées vulgarisant l'agriculture, ainsi que la découverte d'herbiers.


Ces ateliers étaient accompagnés d'une exposition temporaire sur l'expérimentation de Farm3 et les plantes utilisées dans les parfums du 18e siècle. Vous pouvez découvrir cette exposition jusqu'au 17 septembre dans le hall du Château de Voltaire.



Conclusion




 

Farm3 est un expert de la donnée agronomique (génération et traitement) et le seul acteur qui propose une solution toute intégrée. Farm3 place la plante au cœur de vos projets de fermes verticales, vous permettant de produire en hors-sol des plantes qui jusqu'à présent ne l'étaient pas, et ce à des coûts d'investissement et de production réduits et maîtrisés.








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